Nicolas Brunet, Ingénieur biotechnologies CentraleSupélec Paris

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Nicolas Brunet, Ingénieur biotechnologies CentraleSupélec Paris

Bonjour Nicolas! Peux-tu nous raconter les étapes de ton parcours ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat scientifique au lycée Ronsard à Vendôme en 2013, j’ai poursuivi mes études par un classe préparatoire scientifique MPSI puis MP au lycée Saint Louis à Paris, avant d’avoir l’opportunité d’intégrer l’Ecole Centrale Paris (depuis devenue CentraleSupélec), une grande école d’ingénieurs généraliste basée en région parisienne.
Après deux années de cursus généraliste (comportant des disciplines de mathématiques, physique, ingénierie, informatique mais aussi gestion et management par exemple), j’ai fait le choix de me spécialiser en biotechnologies pendant deux années de double-diplôme avec l’université KTH en Suède.
Depuis, j’ai choisi de travailler en milieu industriel afin d’être confronté à ce milieu avant de probablement poursuivre par un doctorat qui mêle mes disciplines de prédilection: le vivant et la modélisation.
 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Du Loir-et-Cher aux Grandes Écoles ?

J’ai choisi de rejoindre Du Loir-et-Cher aux Grandes Ecoles car je suis conscient de l’autocensure qui pèse sur certains lycéens lors du choix de leur cursus post-bac, à un âge où leur famille constitue l’essentiel de leur retour d’expérience. Je suis bien placé pour savoir qu’il n’est pas facile d’aller contre les idées préconçues qui touchent certaines filières, qu’elles soient issues de l’environnement familial ou de la société en général, et qu’il faut du courage pour s’y confronter. En particulier dans les territoires ruraux, la perspective de “l’éloignement” (aussi bien en termes géographique que pour les thématiques étudiées) est difficile à accepter, c’est un plongeon dans l’inconnu !
L’égalité des chances ne se pose pas seulement en termes d’origine géographique mais aussi sociale.
Même si le chemin n’est pas aussi facile pour tous, il est possible de réussir des parcours Grande Ecole quelle que soit l’origine ethnique ou la catégorie socio-professionnelle des parents. Un diplôme est plus intéressant à regarder pour un recruteur qu’un nom, une photo de CV, un hobbie ou un département d’origine. Je souhaiterais également adresser un message aux jeunes filles largement sous-représentées en écoles d’ingénieur pour les encourager à suivre ces filières si elles les attirent.
 

Peux-tu nous dire un mot sur ton territoire d’origine ? 

Ayant grandi à la campagne, je reste attaché à ces origines et je préfère encore la vie dans le 41 à l’agitation parisienne, même après y avoir vécu 5 ans. La verdure et le calme permettent de mieux se ressourcer.
 

Si tu avais une chose à dire aux lycéens aujourd’hui ?

La volonté de rester proche de son territoire, les destinées tracées par les parents, les échecs rencontrés dans le parcours académique ne doivent pas être un frein à l’ambition.
Chacun a ses affinités et il vaut mieux les écouter et en discuter avec son entourage pour construire le plan de parcours le plus adapté à ses goûts et à ses capacités, pour atteindre la meilleure trajectoire possible. Parmi les parrains et marraines, qui sont de jeunes diplômé(e)s ou actif(ve)s, il y en a qui connaissent chaque filière pour l’avoir récemment suivie et qui seront aptes à vous aiguiller, et seront heureux de faire part de leur expérience, donc n’hésitez pas à demander !

Ta citation préférée ?

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

 
 

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